Tout avait commencer dans la Boîte de Nuit du quartier. La musique avait attiré Pippa dans les parages, il fallait bien l'avouer, qu'elle trouvait dommage de gâcher un Samedi soir à ne rien faire, alors qu'on passe devant une boîte qui a l'air tout sauf pourrie. Même seule, cela ne lui posait aucun problèmes, elle allait sûrement faire des rencontres, non ? Elle a eut quelque peu du mal à rentrer, sa tenue était assez civil et n'allait pas vraiment avec le style de la maison. Pourtant au bout d'une dizaine de minutes à se geler sur le trottoir, elle réussi à rentrer en ce mêlant à un groupe de personnes. Une technique aussi vieille que le monde, mais tellement efficace. Quelques marches à gravirent, dans un coin sombre un couple essaie de quelque peu se cacher, quelques baisers entre un peu d'immobilité pour faire style il se passe rien. Mais lorsque la demoiselle gravit les marches, le son vînt réveiller ses tympans, l'éclairage l'éblouit, elle avança tout de même, à moitié aveugle et sourde. Puis lorsqu'elle se sent dans son élément, qu'elle redevient à l'aise, son corps se met à bouger. Elle se déhanche, lève les bras, dansant. Mais les regards se tournent, les uns vers les autres, certains épie la manière de bouger de l'autre. Puis la chaleur gagne peu à peu le corps, il est temps d'aller consommer au bar, quelques alcools forts. Accoudée à la plate forme, Pippa demande la même chose que le jeune homme là bas, souriant au concernait. Le temps passe, les verres s'entassent, la piste elle se vide peu à peu. Saviez-vous que l'on rajeunit en buvant ? Premier verre, Pippa a 16 ans, elle ne peut plus conduire, Quatrième verre, elle a douze ans, Sixième verre, elle a cinq ans, Huitième verre, elle a deux ans, elle ne marche plus qu'à quatre pattes pour aller jusqu'aux chiottes. Mais attention, pour le moment on en est qu'au stade des douze ans. Le reste va arriver plus vite que vous ne le pensez, croyez-moi. Mais tout d'un coup, la musique résonne comme un échos lointain, sa vue devient un peu plus flou. C'est à ce moment qu'on devrait prendre un taxi et avoir la résolution d'aller se coucher avant de finir dans un caniveau un carton sur le dos. Mais non, car la demoiselle est bien trop bourrée, plus on boit, plus la conscience pars. Puis elle rencontre un gars avec qui elle discute, elle bois, lui aussi, elle termine dans ses bras. Dans des éclats de rire ils quittent la boite, et on ne sait par quel miracle ils atteignent le seuil du bâtiment. Puis tout d'un coup, c'est le néant, un trou noir gigantesque, une perte de mémoire.

C'est un bruit lointain, très lointain, qui tire Pippa de son sommeil pourtant si profond. Une sonnerie. Elle ouvre les yeux, passant sa main sur son visage. «Au secours ma tête.. Je vais crever, c'est pas possible.. Plus jamais je boirais d'alcool, plus jamais..» Elle tâte autour d'elle pour trouver son portable, sa main heurte quelque chose qui vibre, ah le voilà son portable. Attachant rapidement sa chevelure rouge en un chignon aux mèches retombantes, elle regarde l'heure. Une première fois, sans faire attention, puis une seconde. S'ayez, elle comprend. «13h45 !?» Effectivement, elle avait court à huit heures et quelques, elle a un léger retard. Elle regarde alors autour d'elle, il y a un certain hic. Elle n'est pas chez elle. Ce n'est pas sa chambre, oh non. Le cendrier est rempli de cadavres de cigarettes et de cendres, les bouteilles de bières, de whisky, de vodka, toutes joliment alignées. Des fringues sont par terre, en boules, froissées. Elle se lève doucement, les yeux plissés, elle a un effroyable doute. Lorsqu'elle se retourne et qu'elle voit un homme dans le même lit qu'elle, elle hurle : «HAAAAA ! UN HOMME ! PUTAIN C'EST UN HOMME !» Pas n'importe lequel chérie, pas n'importe lequel. Heureusement qu'elle n'était plus pucelle depuis un bail. Elle s'approcha doucement du concerné pour regarder son visage et là elle hurle à nouveau. C'est un surveillant de son lycée, rien que ça tiens. Alexander chéplusquoi. Le saisissant par les épaules, au cas où il ne serait pas encore réveiller par les cris intempestifs de la jeune fille, elle lui dit : «Réveille-toi ! Oh ! Debout vite ! Y s'est passé quoi hier soir ?! Répond !!» C'est beau la patience des jeunes.

Pendant qu'elle s'énerver après un corps à moitié éveillé, ne comprenant sûrement que la moitié de ce qu'elle disait, elle se fit gracieusement poussée. C'était une sorte de message, du genre, Dégage, Casse-toi, Tais-toi. Pas vexant n'est ce pas. Pourtant lorsqu'elle crû qu'il allait se rendormir, un miracle se passa. Il regarda autour de lui. Il comprenait enfin. La jeune femme poussa un long soupir, ça ne servait à rien de s'énerver après ce genre d'énergumène. Pourtant, il ne semblait pas s'affoler en voyant l'état de la chambre, le fait d'être nu, rien ne le choquait. Sûrement un habitué de ce genre de petites aventures, ce qui renforceras un peu plus la vexation de la jeune fille aux cheveux rouges. Elle s'était faite emballée par ce genre de gars là, et ça c'était vraiment trop. Trop con, trop vexant, trop lamentable. S'il ne voulait pas comprendre simplement avec des mots, elle lui ferait comprendre d'une autre manière, et la solution était déjà toute trouvée. Elle se glissa à nouveau dans le lit, venant doucement aux côtés d'Alexander. Toujours aussi lentement, elle se rapprocha de lui, se hissant sur son bas ventre, s'asseyant sur lui. Elle ouvrit alors le nœud de son peignoir, laissant le tissus s'ouvrir doucement. Aurait-elle par hasard vu une once d'intérêt à travers les verres fumés de ces lunettes ? Avec ça il devrait se réveiller et plus vite que ça ! Pippa était dessaoulé depuis qu'elle avait compris qu'ils avaient couchés, un moyen efficace contre sa gueule de bois qu'elle avait pratiquement oubliée.

Mais elle n'allait pas rester à la simple étape de se montrer, de toute façon, ce n'était pas la première qu'il la voyait, alors elle n'était plus à deux fois prêts. Elle se baissa doucement, dirigeant ses lèvres vers les siennes, ses deux mains prenant appuie sur son torse. Mais il faut toujours qu'une scène stéréotype soit tuée par.. Un tue l'amour ! C'est d'ailleurs ce qui entra dans la chambre, un tue l'amour. Habillée de l'uniforme de l'hôtel, tirant un chariot sur lequel était empilé le linge propre ainsi qu'à l'arrière un seau et des balais, une femme de ménage venait d'entrer. Environ la cinquantaine, assez forte, avec un accent assez spéciale. Elle s'arrêta net, contemplant la scène. Et là il y eut, ce qu'on appelle, un blanc. Un moment où personne ne parle, ne fait rien, et se contemple, sans rien dire. C'est Pippa qui cassa la première cette scène extrêmement gênante, refermant son peignoir, se défaisant en vitesse de sa position. Essayant de cacher sa gêne, elle se racla la gorge, elle allait parler, mais elle fût rapidement coupée par la femme de ménage : «Excousez-moi, yé viens fairé lé ménage. Si Monsieur et Madame pouvaient quitté la chambré quelques instants !» Ah parce qu'en plus, c'est eux qui gênaient et qui devaient se sentir de trop ? Les joues de Pippa devinrent écarlates mais elle articula tout de même sur un ton agressif : «Faut pas vous gênez dis donc ! Venez avec nous dans le lit pendant que vous y êtes, vous verrez de plus près !» Et l'autre là, il disait rien, il bougeait pas ? À la première occasion, il virait de la chambre celui-là !