De l’eau douce. Rien que ça quoi. Il n’y avait pas autre chose qui puisse capter l’attention de Kensei en ce moment précis. Pourtant, l’coin était rempli de différentes autres choses, comme des espèces d’arbres. Des genres de végétaux qu’on ne pouvait pas trouver autre part que ce petit parc, intelligemment agencé dans ce quartier de bourgeois. Un quartier ? Mon œil ouais ! Tout ici s’apparentait à ce monde. Ca puait la bourgeoise. Ca respirait la bourgeoisie. En gros, pas de places pour les détritus du bas monde, dans les airs. C’était dommage, mais c’était ainsi. Qu’est ce qu’on pouvait y faire ? Qu’est ce qu’un pauvre CPE de sa trempe pouvait y faire ? Mine de rien, ce n’est pas comme s’il s’en occupait. Il n’était pas non plus un homme richissime, arrogant, et sans cœur, mais là n’était pas sa préoccupation pour le moment. Il avait plusieurs choses dans sa tête, pour ajouter les réalités véhémentes de ces mondes, déjà si… Si quoi en fait ? Parce qu’en gros, il ne trouvait pas de qualificatifs précis pour désigner ces situations engendrées depuis ce cataclysme qui provoqua tout… M’enfin, là n’était pas vraiment le problème. La vraie complication, c’est qu’il s’ennuyait. Complètement. Bien qu’appartenant à ce nouveau monde depuis longtemps, il s’faisait chier dans le sens propre de l’expression. Il n’avait pas malheureusement pas de travaux à effectuer à l’établissement pour lequel il bossait, et il avait une flemme incommensurable qui le pétrifiait sur place, lorsque sa conscience lui faisait des tours, rien qu’à penser à aller à l’aéroport pour descendre dans le monde du bas, histoire d’avoir des sensations fortes, comme il aime les décrire ainsi. C’était dommage, véritablement dommage. Et sa mésaventure durait comme ça depuis deux semaines. C’était fort. Jamais il n’avait autant été aussi ennuyé, et passif. Cela ne lui ressemblait pas. Il se surprenait même à ne plus se reconnaitre, et pourtant…

C’est donc en ce jour, banal, soporifique, et particulièrement nébuleux, qu’il avait décidé de changer tout ça. Tout ça quoi ? Sa situation, pardi ! Bêtement, et sans savoir comment, son errance pathétique l’avait amené devant cet étang, dans ce petit parc municipal. Devant une rampe de fer presque rouillé qui protégeait tout passant d’une éventuelle chute, vu les précipitations abondantes –Faudrait quand même pas oublier qu’on était dans les airs - qui favorisaient la gadoue presque partout et sur laquelle Kensei avait posée ses deux paumes moites, il observait la surface aquatique qui s’étendait sous ses yeux, jusqu’à un point donnée. Sans ciller ne serait ce qu’une fois. Il entendait des pas derrière lui, mais ce ne fut qu’en entendant différentes voix, qu’il fit tilt de l’atmosphère qui l’entourait. Nonobstant ce temps, il se trouvait que certaines familles se hasardaient à se promener dans le coin. Des riches hein ? Rien qu’à cette pensée, il soupira longuement, et se gratta la tête. Il se comportait toujours de la sorte, oubliant même que certaines personnes, bien qu’heureuses n’avaient jamais souhaités cette situation avantageuse que la vie leur offrait. Son comportement était inadmissible dans une certaine mesure. Tel un nouveau riche, qui jurait sur tout le luxe qui l’entourait, sur cette vie trop facile. Il fallait qu’il change, qu’il redevienne sensé. Pas comme aujourd’hui, où il rejetait la cause de sa langueur sur les réalités dorées qui l’enveloppaient. Le hic dans tout ça, c’est qu’il était nonchalant, négligent. Plus flemmard que lui, tu crèves ou crèveras. Les hautes couleurs, et saveurs de l’aventure, c’était bien beau, vraiment attirant, mais paresseux de son état devant l’éternel, Kensei n’allait jamais s’y tremper. Il lui arrivait quelques péripéties, en dehors du cadre exclusivement scolaire, mais ça, c’était assez rare. D’ailleurs, n’est ce pas ce qu’il faisait depuis plus de 500 ans ? Il n’est que simple spectateur des aléas de la vie. Et de ce fait, il n’est qu’un simple observateur qui se contentait de la vue que lui offrait cette enceinte publique…

Le contenu d’un étang ordinaire, mains néanmoins beau. Il n’y avait que ça dans son champ de vision. Quelqu’un viendrait t-il remuer son cas actuel, mis à part l’averse menaçante, et la tombée de la nuit ? On était effectivement aux environ de dix huit heures, et vingt minutes. Ce qu’il découvrit, quand il se permit de jeter un coup d’œil à sa montre en argent, que lui avait offert sa mère. Halala… Une brave femme, et sa toute première d’ailleurs. Au sens figuré s’il vous plaît ! N’allez pas imaginez des situations obscènes… Lentement, il reporta sa vue sur l’étang. Captivant hein ? Quand on se surprenait de voir des remous acoustiques occasionné par un petit enfant qui passait par là, et qui avait voulu bénéficier du fruit de sa propre activité en lançant une pierre dans l’eau, de sorte à engendrer des ricochets… Quand on regardait temporairement un couple de batraciens pratiquer un coït sur un nénuphar qui servait paisiblement de lit… C’était en effet, assez jouissif…

Tu parles d’une journée…

Manquerait plus que la barbe à papa, et la scène était complète.

Las, Kensei poussa un soupir, et se redressa vu qu'il s'était accoudé sur la rampe. Il s'étira par la suite, longuement, bras en l'air, sans avoir pu s'empêcher de se parler à lui même, et ce, de vive voix...

- Haaaaaaaa P’tain, c’que j’m’ennuie, et en plus il caille… Pfff…

"Coucou ?" C’mot s’répéta sans cesse dans la petite tête de Kensei, qui se mot néanmoins à sourire. Un sens de la repartie, elle avait. En même temps, c’était assez normal. Les dragons sur bien des points étaient totalement accomplis. Il n’y avait pas à dire. C’était une bien belle race qui charmait et qui enviait. P’être pas sur le physique, mais bien sur tout ce qui complétait leur apparences monstrueuses, à savoir la force et l’intelligence. Ken’, des dragons, il en avait vu. Il en avait même côtoyé, jusqu’à apprendre leurs morts. Une race en voix d’extinctions. C’était malheureux. C’monde était malheureux. Qui plus est, merdique. Et ennuyeux. La preuve, il était là, tout juste à côté d’une belle fille qui s’attelait à le protéger de la pluie, et il n’était même pas foutu d’être un temps soit peu joyeux, histoire de la draguer, tout en conservant un esprit purement ludique et taquin. Serait-ce son âge qui lui faisait défaut ? Boarf ! Ca ne devrait pas être ça. Juste un brin de mélancolie causé par ce temps à la con, qui l’d’sait chier à mourir. M’enfin, ne cassait-elle pas cette ambiance plus que accablé par ses diverses phrases ? Quand bien même il observait toujours l’étang, ses dires, en effet, n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd, jusqu’à preuve du contraire…

Vika O’Cahan, hein ? Ce nom là lui disait un truc. Il en était pas vraiment sur, mais il crut l’avoir déjà lu sur un des dossiers administratifs de l’établissement dans lequel il travaillait. Humph ! Bizarre… Une élève qui l’aurait reconnue ? C’était possible, mais après, les élèves eux, selon la logique, n’aimaient pas tellement se frotter avec les travailleurs d’une quelconque administration scolaire. C’était comme ça, ‘toutes façons, m’enfin. Les dragons n’étaient-ils pas imprévisibles ? Car, si l’hypothèse antécédente se trouvait être fondé, tout prendrait dès lors, son sens. L’truc aussi qu’il trouvait biscornu chez elle, était… son animal de compagnie. Un corbeau. Noir. Laid. Tout ce qu’il y avait de répugnant. Intérieurement, il s’disait tout ça. Mais sa mine n’affichait en rien l’animosité qu’il nourrissait à l’égard d’ce genre de volatiles de malheur. Comme quoi, un dragon, c’était bizarre. Fort mais bizarre. C’était p’être subjectif, mais c’était comme ça. Puisqu’en la regardant s’prendre d’affection pour cet oiseau, il se posait maintes, et maintes questions. Qui finalement, restaient inutiles, et sans réponses. Le casse tête. Il n’aimait pas ça. Pas plus que cet oiseau en tout cas.

- Sankyu… <3 Et c’est un beau nom que tu as là…

Voix suave, et presque maligne. Il avait cette fois, bien raclé sa gorge avant de s’exprimer. Il la remerciait pour tout. Cette protection, cette compagnie d’un soir. Et ces mots bien jutes, et intelligemment agencés. Dès lors, il se redressa, et s’approcha plus d’elle. Il fallait quand même qu’il s’intéresse un tant soi peu à cette personne. Cette dragonne. Belle apparence corporelle en tout cas. Il s’demandait même comment était-elle u lit. Un brin pervers, il dévisageait sa poitrine, lorsqu’il se plaça lentement devant la dénommée Vika, tandis qu’elle était sur la balustrade. Des idées pas forcement catholiques foisonnèrent dans sa tête. Son caractère libidineux s’enquérait soudainement de son corps. Il leva sa main devant elle, à quelques centimètres de cette poitrine là, même. Son corbeau apparemment jaloux, ou que sais-je, s’attela à croasser fortement sur Kensei. Il s’en foutait. Un volatile serait-il apte à combler femme au lit ? Bref, le rapport n’était pas forcement là, mais il n’avait point de raison de se comporter de la sorte. Sauf si l’animal invectivait dans l’unique but de protéger sa maitresse, d’une quelconque action d’un homme qui se voulait inconnu. Là, et seulement dans ce cas, Kensei saluait sa bravoure.

- Glander ? Hm… ? A deux ? C’possible dans un lit ? disait-il d’un ton blagueur en espérant qu'elle ne soit pas trop susceptible... Surtout que tu dis être à mon service… L’idée n’est pas mauvaise, surtout si tu as du time à perdre avec un pov’ type comme moi… Continua-il...

Il se sous-estimait un peu. C’était mieux ainsi. Le commentaire qu’il faisait à son sujet propre contredisait l’une des phrases de Cahan, soit disant que la force appelait la force. Quelle force ? Une force dont il ne faisait jamais usage ? C’pas comme s’il reniait ses origines, ses pouvoirs, mais voilà, le fait est qu’il n’avait jamais besoin de les utiliser, et qu’il ne l’intéressait pas tellement. Pourtant…

Une poussière conséquente s’échappa de la bulle qu’avait employé Madame la dragonne. Son bras tendu à quelques centimètres de la poitrine de la demoiselle, avait disparue. Complètement Seul le manche voletait doucement, sous l’action de la douce brise qu’elle débitait. Cette même poussière revint rapidement, et se condensa pour former cette même main, qui, attrapait, et ce avec délicatesse, une belle rose rouge fraichement coupé, et légèrement humecté d’eau…

- Pour toi, ma chère Vika. Démodé, et trop simpliste, mais vu qu’un simple merci ne suffirait… Et pour tout avouer, j’ai bien senti ton léger renfrognement. Si j’ai su pourquoi tu es une dragonne, c’est simplement parce… j’ai vécu avec certains, et que l’aura que tu dégageais m’étais familière. C’est comme un reflexe. Et d’ailleurs, mon métier nécessite ce genre de savoir, sans lequel on ne peut l’exercer...

Son offrande s’était effectuée, non sans le départ du sale volatile qui attira son attention d’un coin de l’œil. Comme il s’en doutait, celui-ci ne l’aimait pas, mais c’était tout à fait réciproque. De ce fait, des regards haineux s’échangèrent pendant un instant. Il n’avait pas forcement compris le langage échangé entre lui et sa maitresse, mais avait effectivement su qu’ils avaient communiqués. D’ailleurs, le fait qu’il louche autant le grand malabar qui accompagnait sa maitresse, prouvait bien que le protagoniste avait été le centre de leur discussion, si ce n’est une dispute. De ce fait, et imperceptiblement, il lui tira la langue comme pour se déclarer vainqueur, et reporta exclusivement son attention sur Demoiselle Vika qui s’exclamait sur la belle fleur qu’il avait cueillie. Dans le monde d’aujourd’hui, on se serait sans doute moqué de sa petite euphorie, mais Ken, lui, la comprenait parfaitement. Les bonnes manières se perdaient au fil du temps. Ces choses simples comme elle l’avait si bien dit, étaient d’une pureté inégalable. Elles auraient pu continuer de bercer ce monde, si et seulement si n’était avenu ce déchirement qui pervertit ce dernier au plus au point… C’était vraiment… une sale journée…

- Kensei… Kojima Hatake Kensei… Pardon pour mon impolitesse…

Pour perpétrer ce à quoi il pensait, Kensei s’était incliné bien bas. Sans doute arrivait-il à la tête de la belle Vika, tant la longueur de son corps. Il finit par se redresser, à cause du tort que causait sa trop grande taille à sa colonne vertébrale, et écouta mélancoliquement la jeune dragonne sans rien dire. En elle, il avait soulevé des souvenirs, et il s’en voulait sur le moment. Sa mine prit un ton soucieux, tandis que ses prunelles fuyaient la physionomie de la blonde, si ce n’est, l’expression de son visage. Il ne voulait pas la voir ainsi. Cela aurait relevé de l’arrogance elle-même. Mais, mère curiosité se mêlait à la partie. Et aussi facile que cela puisse paraitre, il retourna avec difficulté son faciès vers elle. Là, surprise ! Ce n’était plus sa mine qu’il observait, mais bien ce qu’elle avait dans la main, soit le minerai qu’elle avait en main. C’était tout aussi connu, que ce soit dans les mythes, les contes pour enfants, et même en réalité. Les dragons en plus d’être forts, étaient immensément riches. Etre dans ce monde en hauteur était preuve de ce qu’il pensait. Et il était donc normal qu’elle soit pleine aux as. Mais quand bien même riche, était-ce prudent de se pavaner avec un trésor si inestimable que ce rubis qu’elle tenait en mains. Pas de soucis finalement, pensait-il. Il s’agissait quand même d’une dragonne, qui même sous son enveloppe charnelle, pouvait s’avérer balèze. M’enfin, c’est ce qu’il croyait. Cela devait être fondé, vu tout les mystères entourant cette race fascinante. Mais après, ce qui le fascinait plus ici, actuellement, c’était sa beauté humaine. Beauté indéniable qui commençait à lui faire de l’effet. A un tel point qu’il s’avança, et se pencha vers la belle blonde, l’embrassant subtilement sur la joue droite, une fois près d’elle. Il avait les mains délicatement agencés sur sa taille fine, et elle pouvait parfaitement sentir son souffle chaud haleter sur une partie de son cou, tout comme l’air ambiant qu’elle avait produit autour d’eux. Un murmure s’en suivit ensuite, pendant que ses yeux, eux, parcourait l’étendue de l’eau qu’il était entrain de regarder avant son arrivée…

- C’est juste pour me pardonner… Ne pouvant en dire plus sur ce que j’exerce…

Pfeuh ! Mensonges ! Il la taquinait seulement, et créait une soi disant excuse parce qu’elle l’avait émoustillé pendant un bon moment. Sourire malicieux aux lèvres, il plissa ses yeux, et finit par mimer une grimace comme pour se punir de cet interdit qu’il voulait braver. A peine connue qu’elle l’intéressait déjà. Serait-ce pour noyer son chagrin intérieur ? Lui-même ne le savait pas, et pour tout dire, n’avait même pas l’envie de le savoir… Pris d’un sentiment de regret, il fut néanmoins obligé de couper ce contact chaleureux, de peur de passer pour homme envahissant qui ne savait s’y prendre avec les femmes. Et pour s’excuser de manière véritable cette fois là, Kensei emboita le pas vers leur gauche, voulant suivre un chemin qui menait vers le côté verdoyant du parc qui abritait ce marais…

- Et si nous longions le marais ? Qu’en dis-tu ?

Machinalement, le gros malabar afficha un sourire. La bonne humeur de la jeune fille déteignait sur lui à priori. Et son acceptation ne pouvait le rendre que plus joyeux. Il commençait à rayonner, ce qui était du tout au tout, en contradiction avec son humeur, d’il y avait à peine une petite minute. Elle avait le don de l’influencer, et ce involontairement. Plus il la regardait, plus il souriait. Pas niaisement. Gracieusement quand même. Charisme et charme étaient de mise. Fallait aussi qu’il commence à penser à se caser. Franchement, c’était p’être le petit plus qui manquait à sa vie, histoire de la rendre moins ennuyante. Et ce n’était quand la regardant qu’il commençait à se poser des questions. En effet, l’image qu’ils donnaient au peu de monde qui trainait dans les environs, était celle d’un jeune couple épanoui. Evidemment, c’était chose impossible avec la jeune fille qui lui tenait compagnie. Ouais ouais. Non pas qu’elle n'était pas son genre, mais il voyait mal un dragon casé. En plus, elle n’était certainement pas véritable, cette attraction commune. Si elle faisait de l’effet au grand, qui pouvait d’une minute à l’autre avoir le pantalon déformé, il n’en était certainement pas de même pour elle. Elle pouvait avoir trouvée en Kensei, le grand frère super fort, ou un objet de centralisations. Et puis… Les dragons avaient-ils un sexe fixe ? Intérieurement, il rigola de sa bêtise. Puisque bien qu’étant une femelle, Demoiselle Vika pouvait affubler n’importe quelle enveloppe humaine. Un garçon comme une fille, même si là, elle respectait certainement son sexe véritable. M’enfin… Tout restait plausible. Il la voyait surtout plus dans une aventure d’une nuit, ou que sais-je encore… Un truc dans l’genre en tout cas. C’était ce qui correspondrait le mieux. Donc, il fallait chercher autre proie à conquérir et à aimer véritablement. Des problèmes, il y en avait en tonne pour cela. Premièrement… Chercher. Pour un homme aussi fainéant, ça n’résonnait pas bien. Trouver la perle rare deuxièmement… Là encore, c’était un plus gros pépin. L’aimer, en troisième partie, là, c’était encore plus grave. Il ne savait pas ce qu’était ce genre d‘amour. Il aimait sa famille, le peu d’amis qu’il avait, mais encore qu’il ne s’agissait pas de la même chose. Pour lui, couple rimait avec sexe. D’où l’inutilité de ses pensées, qui aboutirent à la conclusion suivante : Jamais, il n’allait se caser. Le mieux était de chercher une femme qui était prête à accueillir sa semence, histoire de lui fabriquer un gosse, mais encore… Finalement, et au bout d’une minute d’intense réflexion où il s’était passé en têtes, tous ces points, il remua imperceptiblement la tête, et contourna in extremis une pierre qu’allait heurter son plus gros orteil du pied droit…

- Eh bien eh bien… Tant d’attentions à mon égard… C’est d’un tel honneur…

Amicalement, et relevé d’une pointe d’enchantement, il lui rendit son sourire cristallin, et ralentit la cadence. Pourquoi était-elle si obnubilée par le boulot de Kensei ? Une recherche de gains, histoire d’accroitre sa richesse après être passée dans le lit de ce dernier ? Fort probable, mais après tout, elle n’avait à faire cela pour ne serait ce que quelques billets ! L’évidence même. Oui. Elle ne faisait là, que satisfaire sa petite curiosité. C’était bien mieux que parler d’autres choses ennuyeuses n’est ce pas ? Son caractère, l’affichait. Elle aimait taquiner, chercher ce petit bout loin, où il ne fallait peut être pas. L’truc qui faisait cette différence piquante, de toutes ses autres relations avec ses connaissances, ici, haut. Rigolote elle était, et Kensei allait la faire mariner encore un peu concernant sa petite recherche. Ses pas précautionneux, et la cadence de leur marche les mena bientôt, soit quelques instants après sa phrase, sous un rang de cerisiers qui s’étendaient dans le coin. Certaines pétales de ces merveilleux arbres ancestraux, se détachèrent et coloraient joliment la scène déjà ternie par le temps brouillon, la rendant un brin romantique. Ses yeux glissèrent à un moment vers le ciel grisonnant. L’occasion d’ajouter une autre réponse, histoire d’agrémenter un peu leur moment bien à eux, qu’elle essayait de rendre agréable, chose qu’elle réussissait graduellement.

Rien de tout cela pourtant… T’as vraiment de l’imagination, dit-il en la dépassant légèrement, et en tournant pour s'arrêter tout juste devant elle. J’ai bien aimé la première proposition, mais je crois bien, qu’en bon dangereux criminel, j’aurais essayé d’attenter à ta vie, sachant que le ventricule et les griffes de dragons s’vendent très cher. La valeur de ses parties surpasse même de trois fois l’prix de ton rubis au marché noir, à ce que je sais…

Faut dire que le contraste de taille était frappant. Et sa main très véloce caressait affectueusement la joue gauche de Vika, déjà. Ses yeux se rivèrent brusquement derrière elle. Des gars pas très nets, s’étaient eux aussi brusquement arrêtés à quelques mètres d’eux, l’air de rien. Six ou sept… Leur motivations n’étaient certainement pas évidente pour Kensei, mais leur but si, sachant qu’il les avait sentis depuis qu’ils s’étaient déplacés à deux…

Et en parlant de rubis, j’ai bien l’impression qu’il attire fortement quelques personnes… A moins que ce ne soit tes amis qui s’inquiètent de te voir, seule, avec un inconnu… disait-il d’un ton véritablement taquin, et nullement impressionné par ce qui arrivait.

Amusé, il était plutôt. Encore du boulot pour les hôpitaux du coin…

Sa réaction était évidente. Il est clair que pour des gens comme elle, la violence appelait la violence. C’pas comme si elle avait le choix en même temps. Les rubis, ça s’faisait rare, et qui plus est au vu de son précédent comportement, il eut été très clair qu’elle y attachait une grande importance. Résultat. Ces gars n’avaient pas eus de chance de faire d’elle leurs proies du jour. En même temps, mieux valait ne pas les sousestimer, m’enfin, pas trop. Mais après, le résultat, il restait le même, à moins que ceux-ci soient aussi des dragons, auxquels cas, il aurait eut affaire à un élémentaire du sable, en compagnie d’une dragonne. L’fun quoi. Suicide total assuré. M’enfin… Finalement, pas de problèmes de ce côté-là. Il ne ressemblait en rien en des dragons que ce soit physiquement, ou spirituellement. D’ce fait, Kensei, lui pouvait souffler. Il ne s’était pas amusé depuis longtemps en effet. Rien que sa taille intimidait les gens, alors, c’est dire pour un quelconque individu lambda. De plus, il n’était jamais d’humeur coléreuse. Jamais. Lui, c’était l’gros bisounours du coin, qui aimait le sexe, l’alcool, l’amitié, et tout ce qui pouvait s’en suivre, drogue mis à part. Le gars en monde « peace and love » quoi. En même temps, pour être CPE, faut avoir une bonne mentalité, et l’esprit ouvert, sinon, à qui les élèves confiraient t-ils leurs soucis ?

- Hm… J’peux bien t’aider… Pour celui qui arrive… L’reste. A ton bon vouloir, disait-il en riant aux éclats.

S’il rigolait, c’était bien à cause de la posture rigolote de la jeune Vika. Qu’est ce qu’il fallait pas faire, pour le forcer à rire de la sorte. Cette journée n’était pas si nulle que ça finalement. Aussi, arrêta t-ol de s’attraper le ventre, quand il vit qu’un d’entre eux, s’était élancé vers eux. Il s’amusa à sortir un pistolet, et à les arroser, mais instinctivement, sans avoir eut à sciller ne serait ce qu’une seule fois, Kensei avait érigé une gigantesque barrière de sable. A un tel point qu’il s’élevait à six ou sept mètres de haut. Quand il eût fini de bloquer les balles, il ordonna à sa barrière de s’affaler sur le pauvre monsieur qui ne savait malheureusement pas à qui il s’attaquait. En gros, il était foutu. La barrière, tout comme elle s’était soudainement condensé, se jetta de plein fouet, tel une vague mugissante sur le pauvre gars qui se retrouva noyé de sables. Il eut un cri d’effroi, et puis plus rien. Le sable se dispersa peu à peu, puis disparu complètement en dessous des herbes. Kensei ne l’avait pas tué. Il était juste, assomé, empli de sables, sans compter la fracturation d’un ou deux membres, m’enfin, l’essentiel était ; qu’il n’était pas mort. Après tout, ce n’était pas son combat, mais il ne voulait se salir les mains de sang, comme il le faisait quelques fois dans l’ancien temps. En soupirant, il gratta sa tête, et se retourna vers la barrière métallique qui protégeait les passants d’une chute dans l’étang…

- Eh bien eh bien… J’pense que c’est à ton tour. A moins que tu ne veuilles les laisser fuir, terrorisés comme ils le sont déjà.

Et il avait vu juste. Certains membres tremblaient à perte de vue, tandis que d’autres restaient faussement impassibles. En fait, eux tous avaient peur. Leurs pouls que Kensei percevait de loin, le stipulaient. Pauvres d’eux. Lui, il aurait eut pitié, mais elle ? Qu’en adviendrait-il ? Tout ce qu’il pouvait faire pour eux, c’était...
:

- Oh… Et puis essayes de ne pas forcement les tuer. J’pense pas que des gens comme eux puissent trop t’inquiéter au point de voir tes écailles se manifester.

Plaider pour leur sort. Voilà e qu'il avait pu faire. Le malabar lui fit un simple clin d’œil, s’réaccouda sur la barrière, et croisa les bras sur sa poitrine. Restait plus qu’a voir, comme elle se débrouillait au corps à corps.

A peine s’était t-il accoudé une nouvelle fois contre la barrière, qu’il se redressa aussi rapidement. Si les gugusses avaient encore les visages horrifiés, c’était bien parce qu’il commença à la suivre en silence sans qu’elle ne s’aperçoive. Il s’arrêta derrière elle, pendant qu’elle, vérifiait promptement l’était de sa première victime, tandis que ses prunelles à lui, toisaient véritablement son nouvel objet de convoitise soit, ses fesses. Pas mal pour une dragonne, vraiment. Mais elle pouvait faire mieux. Prendre une apparence plantureuse était à sa portée. De tels corps affrioleraient grand nombre de personnes, lui y compris. ‘Fin, sans doute qu’elle n’était pas lubrique. C’était bien dommage. Il l’aurait voulu qu’elle se transforme en fille à grosses fesses, et à grosse poitrine, pour le plus grand bonheur de ses sens. Mais comme on le disait souvent, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie. C’était chiant hein ? Mais tout ne se mesurait pas non plus à l’enveloppe charnelle. Il voulait à un moment faire l’expérience de la voir se démener dans un lit. Ca aurait foutu en rogne son sale volatile, que de voir sa maitresse s’faire pilonner le derrière par un inconnu. Mais, elle n’était pas non plus facile à priori pour se laisser envoyer dans un lit à la première rencontre. Du temps. Il fallait toujours du temps aux filles, pour effectuer ce genre de choses. Putes, et nymphomanes mis à part bien sur. A moins, encore qu’elle n’en soit une. Prostitué, jamais, mais nympho, probable. Et ce n’est que lorsqu’elle haussa la voix en direction des autres gars, en affirmant qu’il n’interviendrait plus dans le combat, qu’il se rendit compte qu’elle s’était éloigné du lieu de la première victime, à quelques mètres, histoire de se frotter aux autres assaillants.

En grattant sa tête, il s’échappa du côté pervers de sa personnalité pour s’accroupir vers le gars qu’il assomma avec véhémence à l’aide de son pouvoir. Il commença à le tâter en soupirant. Quelques doutes avaient commencés à murir dans son esprit. De simples gars, bons chics bons genres n’allaient pas s’hasarder à voler ne serait ce qu’un rubis qu’ils pouvaient tous s’approprier dans le marché noir du monde d’en bas. C’était trop bête, vraiment trop bête. Lorsqu’il s’assura que son pouls était régulier, il voulut bien le retourner pour fouiller sa veste, quand il vit un gros tatouage sur son cou. Il l’observa minutieusement quelques secondes, tandis que ses oreilles captaient les moindres sons de ce qui se passaient entres les antagonistes et sa compagne d’infortune. Il commença par la suite à caresser son menton, l’air réflexif. Fermant ses yeux pendant quelques temps, il essaya de se rappeler d’un truc de ce genre, jusqu’à ce qu’il fasse tilt de la situation. Au final, ces mecs ne recherchaient pas vraiment le rubis. Ils pourraient le prendre s’ils avaient réussis à la neutraliser, mais là, n’était pas leur objectif premier. Expressément, il retourna le mec qu’il eut bousillé, et l’entendit gémir certainement à cause d’une douleur atroce. A cette vue, il lui chuchota une petite excuse, et se mit à fouiller ses poches, jusqu’à trouver un briquet, et un mouchoir où était dessiné le symbole qu’il vu sur son cou, mais en plus grand. En même temps, c’était ça, les risques de ce sale métier. Pas de doutes possibles. Il s’agissait d’une organisation mafieuse. Les lèvres du CPE s’élargirent tout d’un coup pour former un sourire notable. Qu’est ce qu’ils cherchaient à la dragonne ? La tuer pour vendre ses organes ? Où encore ? Serait-elle Mafieuse d’un autre clan ? La chasse aux dragons, vu que cette race était parfois considéré comme maudite ? Il y avait tellement de possibilités, qu’il ne savait à quel saint se vouer…

Kensei finit finalement par revenir à sa précédente place. Il observait le mouchoir dans une main, en jouant du briquet de l’autre lorsqu’il entendit la voix de Vika. Sourires aux lèvres, sa réaction fut instinctive, puisqu’il passa son bras autour du coude de la jeune dragonne. Il lui fit un de ses plus beaux sourires, et prit un ton relativement doux…

- Pas trop ennuyant j’espère ? J’ai découvert une chose qui peut t’intéresser, pendant que tu combattais.

De sa main de libre, il lui tendit le mouchoir qu’il eût récupéré, et continua à la questionner d’une manière identique à la précédente, après avoir emboité le pas, histoire qu’elle suive sa cadence.

- J’suppose que tu sais de quoi il s’agit non ? Alors, j’vais y aller direct… Pourquoi ces guignols te poursuivent ?

Boss ? Encore un mot qui vint interpeller le grand brun. Il ouvrit légèrement la bouche, mais la referma vite fait lorsqu’elle finit sa phrase, en prenant sa main qui lui avait tendu le mouchoir, pour se caresser la tête, preuve de sa gêne du sujet. Ainsi donc, la jeune Vika faisait partit d’une organisation mafieuse. Dis donc… Ca promettait. Le CPE banal qu’il était, avait précédemment émit cette hypothèse intérieurement, mais, il la trouva trop peu probable. Faut dire en même temps qu’il ne serait pas seul homme étonné, surtout pour un connaisseur de dragon. Leur fierté les forçait à ne pas faire ce genre de sale boulot. En fait, ce n’était pas vraiment le boulot qui posait le plus de problème, il fallait dire. Le cas était plutôt complexe dans son genre. Voir un dragon travailler pour autrui ? Non mais vous rigolez ? Ces êtres avaient ce brin d’arrogance qui voulait qu’ils travaillent pour eux même, et non pour une autre race. Ainsi, il avait pu voir des dragons mourir de faim, ou toutes autres choses de ce genre. Bêtement têtus, ils étaient aussi. Refuser de l’aide, alors qu’on était prêt de l’agonie, cela relevait de la bêtise la plus pure. On comprenait mieux pourquoi leur race, tombait petit à petit. Un souvenir subjectif et mélancolique, qui fit frissonner Kensei, sans que le moindre signe le trahisse. Parce qu’il ne voulait, certes pas attirer l’attention sur la dragonne qui lui tenait compagnie. Son métier n’était pas des plus beaux, si ce n’est répugnant même, mais lui, comprenait tout à fait, et se satisfaisait de son réalisme. Preuve que oui, elle avait la tête sur les épaules.

Mais alors qu’il s’attelait à essayer de la comprendre, Kensei fit quand même tilt de la situation financière de sa compagne. Le rubis en sa présence, affirmait, oh, combien elle pouvait avoir du fric. Rien qu’à vendre ce truc, et elle pouvait même s’assurer sa retraite si elle le désirait. ‘Fin bon, façon de la parler, mais il pouvait même jurer que cela lui suffirait à combler bien de chose, ou a investir sur un bon marché à long terme, pour s’assurer des bases solides. Ouaip, mais bon, la life, n’était-elle pas bizarre dans le fond ? Des questions retentirent sans cesse dans la tête du malabar. On pouvait supposer que ce n’était pas la recherche du gain qui l’intéressait, mais alors quoi ? Serait-elle sadique ? Hm ? Parce que ouais, tuer quelqu’un pouvait procurer un tel sentiment de bien être, d’après ces gens, qu’il ne serait étonné de savoir cela. N’avait-elle pas dit qu’elle avait cramé une autre organisation à elle toute seule ? UN cas plausible, sur lequel, Kensei se tenait fermement. Depuis lors, ses déductions n’étaient que bonnes, alors, ce n’était pas maintenant qu’il avait cerné ce personnage, qu’il allait se tromper tout bonnement sur son compte. Enfin, criminel ou pas, sadique ou pas, il s’en fichait carrément. Pour lui, Vika devenait un réel centre d’intérêt. Haha. Des dragons atypiques comme ça, il n’en avait jamais vu, et autant fallait-il se l’avouer.

- Gné ? Ton dos tu disais… revenant sur Terre, après multiples hypothèses, et quelques pas de marche. Cela serait très dangereux de dénuder ton dos… Après Dieu seul sait, combien j’aurais envie de voir tout le reste. Mais par sens de l’éthique, et ne voulant, aucunement gâcher l’image que tu as de moi, mieux vaut en rester là… J’te crois sur parole. Et, oui, j’adhère à ta visée des choses. Si effectivement, cela peut t’amuser pendant ces Weeks-end ennnuyeux, ma foi… D’ailleurs, nous sommes un samedi non ? Que diable fais-tu dans ce parc alors ? Tu n’es pas de service cette fois ?

Un ton placide, un sourire cristallin. Ok. Kensei gérait doucement. Il ne voulait pas forcement finir dans un plan cucul comme d’habitude, mais faut avouer que l’idée était tentante, surtout que sa villa n’était qu’à deux pas, de ce lieu.

- Mais dis-moi très chère… Qui est cette fameuse boss ? P'être que je la connais, vu les milieux que je fréquentais avant...

Encore une question taquine. Car, il se doutait bien qu’il devait s’agir d’une grosse vielle conasse, très laide et pleine de graisses, qui ne faisait que donner des ordres à tue-tête, puisque d’après les dires de Vika, cette femme ne s’avérait en aucun cas maligne, ou même sagace. L’archétype de la décrépitude, dont la dragonne se servait très certainement pour arriver à ses fins…

- Tes alliés… Ils ne vendent pas par hasard, des armes folkloriques datant un peu des siècles passés ? J’t’avoue qu’en 600 ans, j’trouve quedal…

Spoiler:

Le ciel commençait à se faire beaucoup plus sombre. La petite bruine qui faisait son effectivité dans le coin, s’était tout simplement arrêtée. A cet instant, alors qu’il ne pensait qu’à satisfaire sa curiosité, Kensei s’était arrêté de marcher, en regardant le ciel, un sourcil rehaussé. Le temps promettait une plus grosse averse, cela c’était certain ; et même que de ce fait, il n’y avait plus personne. Le parc était complètement vide, désert. Il entendit plusieurs cri, un gémissement de douleur, et se targua de se retourner, l’air un peu étonné. Les mafieux de tout à l’heure transporté la victime du grand brun, et fuyaient. C’étaient mieux pour eux en même temps. Non seulement, la pluie prochaine ne leur faciliterait pas la tâche, mais qui plus est, Vika était bien trop puissante pour eux. C’était comme comparer une touffe d’herbe à un géant chêne, qui n’était pas prêt de tomber. Soupir puis sourire. Un brin mélancolique au départ, saupoudré d’une dose de comédie à la toute fin. Elle n’était pas plus mal cette journée, et il se devait bien sur de remercier la dragonne qui l’avait un tant soit peu amusée. Parce qu’en toute franchise, là, maintenant, il était certain d’être entrain de ronfler soit dans son lit, soit sur un banc public, si bien sur, il n’y avait pas de pluie. Une balançoire pas très loin, grinça au rythme fougueux du vent qui se faisait de plus en plus frais. Silencieusement, mais en écoutant attentivement les dires de la jeune dragonne, il se fouilla correctement les poches jusqu’à se trouver enfin, deux cigarettes. C’était bien. Il en était sur. Kensei n’était pas de ces hommes complètement désordonnés, même si au début, il n’avait pas fait l’effort de bien chercher ces objets qu’il convoitait. D’une manière gracile, il libéra son autre bras de celui de sa compagne du jour, et alluma sa cigarette prestement à l’aide du briquet du mafioso qu’il avait piteusement attaqué. La première bouffée fut comme une délivrance, lui qui commençait à ressentir vigoureusement les effets de cette brise fraiche, malgré la bubulle de sa belle petite protectrice, micro climat sur pattes, comme elle l’avait si bien dit auparavant.

Ironie s’en suivit dans sa phrase, certes, mais il avait bien émit un petit rire, lorsqu’elle parla de ses professeurs. Ce qui signifiait qu’elle était bien une élève. Mais de quelle école ? Et puis, il se rappela qu’il avait eut le souvenir de son nom de famille quelque part sur les dossiers administratifs qu’il consultait régulièrement. Mais il n’en avait pas été sur, ce qui demeurait toujours le cas. Faut dire qu’avec le nombre d’élève du bahut dans lequel il bossait, ce n’était point facile, vraiment. Quand bien même il avait une bonne mémoire, il ne pouvait pas se rappeler de la bouille de tous les élèves. Les noms encore moins, et c’était ça qui était le plus dommage. Car si encore une fois ses soupçons se fondaient, la jeune fille était alors sous sa tutelle, si l’on pouvait dire ainsi. M’enfin, là encore, ça n’était qu’un détail auquel il n’y accorda que très peu d’importance. Si le cas s’avérait vrai, la coïncidence faisait bien les choses, et il aurait tout le temps de la revoir dans la cour de l’école où qui sais, pousser plus loin les affinités qu’il pourrait avoir avec elle, sur son la table de son bureau fermé à double tour. Cette petite idée rien qu’à elle seule, ne déforma que légèrement son froc. Ouaip. Ca faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas fait plaisir de la sorte. Six ou sept mois… ? En même temps, il en avait eut marre, que de se taper des putes, où des filles qui ne pensait qu’à la chose futile qu’était le mariage. Pour un être comme lui, ce lien sacré n’était possible qu’avec un autre élémentaire. Or, les élémentaires, ça ne courait pas dans la rue, et il fallait qu’elle soit belle, puissante, avec les formes qui allaient avec. Il était difficile. Non pas parce qu’il avait un minimum de charme, mais bien parce qu’avec ce genre de caractéristique, il serait sur de ne jamais la tromper, quoi qui puisse arriver. M’enfin on s’égarait, on s’égarait… N’était ce pas cette jeune Vika qui lui parlait de sa boss, a priori bien foutu, avec un cul gros comme ça qu’il les adorait ? Sans rien dire, il se remit à tirer une taffe en écoutant avec tendresse les paroles de sa voisine. Ses yeux balayèrent lentement le recoin, tandis qu’il sentit la brise s’intensifier encore plus…

- Une démone… répétait-il silencieusement… Une démone parraine… Eh bien eh bien… J'pense bien savoir qui c'est...

Il finit par se taire, et porta une main à sa chevelure. De sa poche, il sortit une carte affichant l’adresse de sa maisonnée à Vika.

- C’est là que j’habite, et c’est même tout près. Tu pourras venir me voir et m'embêter quand tu veux, parce que, moi, j'vais bientôt rentrer. Cette averse ne me dit rien qui vaille… Pour pas dire en fait que nous les élémentaires de terre, on aime pas trop faire trempette… Er puis pour te dire la vérité, oui j’en fais une collection, mais pas n’importe laquelle… Je ne vise pas non plus n’importe quelle arme datant de l’ancien temps… Seulement celles qui peuvent détenir une certaine capacité. Il en existe peu dans le monde, parmi lesquelles j’en ai cinq… C’est dire aussi, que si ces d’armes tombent entre les mains d’une mauvaise personne… M’enfin bref… Tu vois un peu le genre… Parles en à ta patronne, et si elle est d’accord, tu viendras me voir… Le prix n’a point d’importance… j’ai tellement d’argent de toutes façons…

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